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Alice Matra Hachette (France), 1984

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Ce micro-ordinateur, sorti il y a trente-et-un ans en 1984, est le second petit rejeton (après l'Alice 4 ko, dit Alice) né de la main des Hommes de Matra, grand nom des télécommunications dans les années soixante-dix et quatre-vingt et de ceux d'Hachette qui faisaient désormais partie de Matra suite à son rachat quatre ans plus tôt. Développé pour promouvoir la démocratisation de l'informatique domestique qui en finissait avec ses balbutiements, cette petite boîte aux capacités techniques des plus modestes se voulait simple d'utilisation et semblait se destiner à un jeune public attiré par ces nouveaux outils en plein essor et tombant sous le charme de sa robe rouge. Jean GIRAUD (Moebius) ajouta son grain de sel à la campagne de communication d'Alice et d'Alice 32 en lui offrant une représentation graphique sous les traits d'une jeune femme blonde dotée de pouvoirs que la machine semblait lui apporter sur le dessin. Cependant, malgré un concept original, une noble cause pour leitmotiv et une mallette imposante qui présentait la machine et ses accessoires sous leurs plus beaux charmes, Alice ne séduisit pas le public en vertu de ses faibles performances.

En effet, dotée d'une mémoire vive d'à peine 16 kilo-octets, d'un toucher de clavier qui ne facilitait pas la programmation de son BASIC (Beginners All purpose Symbolic Instruction Code), d'un processeur Motorola 6803 P qui, avec son unique mégahertz de vitesse, ne permettait pas de grandes possibilités techniques, d'un mauvais rapport qualité-prix (1200 francs de l'époque), d'une puissance sonore se limitant à quelques bips d'une seule voix sur cinq octaves et de modes d'affichage réduits à 320 x 250 pixels et 80 x 25 caractères maximum, Alice fut mise à terre par ses propres faibles performances. La concurrence, notamment l'annonce de la sortie des Amstrad CPC à la rentrée 1984, acheva de l'enterrer, et ce malgré l'Alice 90 qui sortit en 1985 et des Alice 8000 qui n'étaient ni plus ni moins que des morts-nés.

En ce qui concerne la connectique, l'Alice 32 dispose, de gauche à droite en vue de dos, d'une prise AC pour raccorder le transformateur secteur à la machine, d'une DIN-8 pour connecter cette dernière au téléviseur en péritel ou à l'adaptateur UHF (type prise d'antenne), d'un bus d'extension à 36 contacts, d'un bouton de réinitialisation (reset), d'une prise DIN-5 d'entrée-sortie en série pour une imprimante et d'une DIN-6 pour le lecteur de cassettes. Enfin, de face, l'interrupteur de mise sous/hors tension se trouve sur le flanc droit.

Pur produit français, l'Alice 32 a été fabriqué en Alsace, dans le Haut-Rhin à Wintzenheim (68). Il porte le numéro de série 27302 suivi de 878A014. Il ne mesure que 21,6 cm de longueur, 17,8 cm de largeur et 5,1 cm de hauteur. Avec ses 848 grammes de légèreté, il pèse bien moins que la valise à vide.